Katyushka A. Kitsyne Admin ~ Все хотят быть кошкой ~
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Papiers d'Identités Prénom Nom: Katyushka A. Kitsyne Métiers: Voleuse Couleur de dialogue: Steelblue
Sujet: Les Mafias autour du monde Dim 18 Oct - 15:15
Mafia Italienne / La Camorra:
La Camorra
Campanie ; Naples
La Camorra c'est quoi ?
La Camorra est un phénomène mafieux italien. À la différence de Cosa Nostra, qui est issue d'un milieu rural, la Camorra est d'origine urbaine. C'est un type de mafia né à Naples en Italie au début du xixe siècle mais dont les origines sont plus anciennes. À partir de Naples, elle s’est diffusée dans d'autres provinces de Campanie, notamment dans la voisine province de Caserte, bien que ses intérêts économiques en ce qui concerne le blanchiment d'argent sale dépassent les frontières de l'Italie. C'est avant tout une organisation criminelle fondée sur les affaires.
Dès 1863, l’historien Marco Monnier la définissait comme « l’extorsion organisée, une société secrète populaire dont la finalité est le mal ».
En 1993, elle comptait 5 000 initiés, les camorristes, regroupés dans cent six familles, rien qu'à Naples on comptait soixante-sept familles et 3 trois cent cinquantes affiliés. Des membres féminins commencent à y jouer un rôle de plus en plus important du fait des nombreux arrestations et assassinats. Elle est très intégrée dans la population, surtout dans les milieux les plus pauvres. Elle est la plus vieille organisation criminelle d'Italie. Selon l'agence Eurispes (it), son chiffre d'affaires est évalué à 12,5 milliards d'euros. Naples qui est la ville d'Europe comptant le plus d'assassinat, on en y dénombre plus de 2700 en 20 ans, en moyenne deux règlements de compte par semaine.
KATYUSHKA A. KITSYNE & ALEXEI G. N. AZIMOV
- La Structure de la Camorra :
La Camorra, en 1993, est organisée autour 106 familles, 5 000 camorristes dans la région de Campanie. Rien qu'à Naples, on dénombrait 67 familles avec 2 542 camorristes. Ces familles ont une grande facilité à s'unir ou à se séparer. Elles n'ont pas une structure verticale, comme chez Cosa Nostra, mais plutôt horizontale. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les deux seules tentatives de structurer la Camorra verticalement se sont soldées par des échecs, et elles n'ont été que temporaires. La première occasion s'est déroulée au début des années 1980 quand la Nuova Camorra Organizzata (NCO) luttait contre la Nuova Famiglia (Nouvelle Famille) et la seconde s'est effectuée dix ans plus tard pendant la réorganisation de la Camorra en NMC. Chaque clan est indépendant l'un de l'autre et il ne se soumet qu'à son propre capo ou parrain. C'est pour cela qu'il est malvenu de parler de la Camorra comme d'un phénomène criminel unitaire et organique. La Camorra, dans son fonctionnement, est extrêmement fragmentée et chaotique. Elle est souvent comparée à une hydre, car lorsqu'un clan est dissous sur un territoire, dix sont prêts à le remplacer aussitôt. À la tête d'une famille, se trouve un « chef-en-tête » (un capintesta), tandis que le consigliere (conseil chez Cosa Nostra) se nomme contaiuolo (le Conteur).
KATYUSHKA A. KITSYNE & ALEXEI G. N. AZIMOV
Activités de la Camorra :
La Camorra est présente dans tous les secteurs de l’économie régionale napolitaine. Ses clans gèrent des trafics divers, la prostitution et les extorsions de fonds6.
Ils sont également présents dans les offres publiques de chantiers, les adjudications et les activités liées à la dépense publique. Le chef de la protection civile a ainsi reconnu qu’« en matière de gestion des déchets, la seule réalité gagnante est celle de la Camorra ».
Ces activités sont très nombreuses :
Extorsion : les autorités estiment que la Camorra reçoit de l’argent de la part d'un grand nombre d'industries et entreprises de Naples et de ses environs sous forme d'un impôt appelé le pizzo. De plus, elle a investi dans des activités légales et contrôle totalement le commerce local des fleurs, de la viande1.
Contrebande : contrebande d’objets volés, ou de contrefaçon.
Trafic de déchets : la Camorra détient le monopole du ramassage des ordures en Campanie, et contrôle de nombreuses décharges. Leur fermeture progressive ainsi que la présence de déchets illégalement enfouis dans les sols est en partie à l'origine de l'actuelle crise des déchets dans la région de Naples. La gestion des ordures est d'ailleurs gérée par état d'urgence depuis 1994.
Depuis des décennies, la Camorra a aussi pour habitude d'envoyer ses déchets en Roumanie dans des gropi, un mot qui veut dire « fosses » en roumain. La Camorra via des sociétés-écrans ouvre une multitude d'agences de traitement des déchets originaire de Campanie. Depuis 2009, la mafia a décidé de faire de la décharge de Glina en Roumanie, sunommée Ochiul Boului (« Œil de bœuf », en roumain), la plus grande d'Europe. Les clans camorristes sont très implantés dans le nord-ouest du pays, Bucarest et sa région. De plus, l'Union européenne finance le système de modernisation du système roumain de traitement des ordures. Les fonds sont en partie détournés par la Camorra qui fait disparaître les déchets pour deux à trois fois moins cher en les mélangeant à d'autres, ce qui est impossible en Italie. Depuis l'entrée de la Roumanie dans l'Union européenne en janvier 2007, le crime organisé s'est emparé du « secteur écologique » qui s’avère plus profitable que le trafic de drogue avec, de son point de vue, un triple avantage : les investissements sont faibles, des masses d'argent générés par l'ensemble des activités de la Camorra peuvent être blanchis par ce biais sous une apparence légale et les peines encourues en cas de poursuites judiciaires, causées par les irrégularités, sont minimes. Les déchets transitent par voies routières et maritimes. Les principales décharges identifiées sont à Glina, Baicoi, Plolesti, Mures, Constanța et Tulcea en Roumanie.
Trafic de cigarettes : le trafic de cigarettes, quasiment disparu depuis près de vingt ans, est réapparu à Ercolano dans la banlieue de Naples après les hausses des prix du tabac en Europe.
Trafic de drogue : en provenance du Maghreb (cannabis), de la Turquie (héroïne, opium) et des pays d’Amérique du Sud (cocaïne), mais principalement la cocaïne.
Fraude aux subventions européennes : toutes les mafias du Sud de l'Italie, la Camorra en particulier, essayent de détourner les subventions européennes.
Jeux clandestins : le jeu de la morra est une ancienne activité. Production de béton en Campanie : après le séisme de 1980 en Irpinia, la Camorra a détourné des millions (en provenance de l'UE essentiellement) grâce aux contrats de reconstruction.
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Economie de la Camorra
Selon Eurispes, institut de données économiques italien, il est estimé qu'annuellement l'économie mafieuse de la Camorra détourne :
7 230 millions d'euros par le biais du trafic de drogue
2 582 millions par la criminalité financière utilisant des procédés illégaux au sein d'activités légales (appels d'offres truqués, surfacturations de devis…).
2 066 millions par le trafic d'armes.
362 millions par l'extorsion, l'usure et la perception du pizzo.
258 millions par la prostitution.
Le chiffre d'affaires total de la Camorra représente 12,5 milliards d'euros par an. L'économie mafieuse est un frein au développement économique de la Campanie que cela soit au niveau industriel, ou urbain. De plus, le trafic extrêmement lucratif du retraitement des ordures ménagères entraîne une pollution massive des sols et de l'air extérieur. À titre d'exemple, les communes d'Acerra, Marigliano et Nola, autrefois considérées comme les plus fertiles sont aujourd'hui appelées « le triangle de la mort ».
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Clans camorriste principaux à Naples
Le territoire de la commune est divisé en 10 Municipalità, elles-mêmes subdivisées en quartiers (31 au total) :
Les dix Municipalità de Naples :
Municipalità 1 - San Ferdinando - Chiaia - Posillipo Municipalità 2 - San Giuseppe - Montecalvario - Avvocata - Mercato - Pendino - Porto Municipalità 3 - Stella - San Carlo all'Arena Municipalità 4 - Vicaria - San Lorenzo - Poggioreale - Zona Industriale Municipalità 5 - Vomero - Arenella Municipalità 6 - Ponticelli - Barra - San Giovanni a Teduccio Municipalità 7 - Miano - Secondigliano - San Pietro a Patierno Municipalità 8 - Chiaiano - Piscinola - Marianella - Scampia Municipalità 9 - Soccavo - Pianura Municipalità 10 - Bagnoli - Fuorigrotta
Cosa nostra (« ce qui est à nous » ou « notre chose » en italien) est le nom de la mafia sicilienne (bien qu'une seconde organisation, la Stidda, soit implantée dans le sud de l'île). Elle est surnommée la Piovra (la « pieuvre ») pour ses réseaux tentaculaires. Les membres de Cosa nostra sont appelés « mafieux » en français et « mafioso » au singulier et « mafiosi » au pluriel en italien, le terme de « Mafia » désignant originellement Cosa nostra jusqu'à ce qu'on apprenne son véritable nom, lequel aurait commencé à être utilisé après la Seconde Guerre mondiale.
On parlait auparavant de mafia ou de Società onorata (l'« honorable société »), appellation qui viendrait du fait que la mafia sicilienne aurait eu des règles d'honneur strictes, telles que l'interdiction théorique du mensonge entre membres, de l'adultère et du proxénétisme. Aujourd'hui, la plupart de ces principes ont été nettement délaissés, notamment l'interdiction du proxénétisme et le mépris du trafic de stupéfiants, peut-être sous l'influence de la mafia italo-américaine. Du fait de l'émigration massive d'Italiens du Mezzogiorno à la fin du xixe siècle, elle est également présente aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Amérique latine. Elle était considérée par de nombreux spécialistes comme l'organisation criminelle la plus influente en Europe jusqu'à la fin du xxe siècle1. Mais la répression des autorités semble l'avoir affaiblie au profit de la 'Ndrangheta qui posséderait, depuis 2006, 80 % du trafic de cocaïne en Europe.
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- La Structure de la Cosa Nostra :
Cosa nostra se structure de manière hiérarchisée avec à son sommet la Commission régionale ou Commission inter-provinciale appelé « la Coupole » (la Cuppola). Elle est composée des chefs des Commissions provinciales. La Commission provinciale est composée des chefs de canton (capo mandamento). Les cantons sont dirigés par une ou plusieurs familles (cosca) avec à sa tête le chef de canton (Capo Mandamento).
Commissione interprovinciale ou Commissione regionale ou la Coupole (la Cupola) composée de capi della commissione provinciale avec à sa tête un possible capo dei capi ou capo di tutti capi.
Commissione provinciale (Commission provinciale), composé des chefs de canton (Capo Mandamento) avec à sa tête un capo de Commisssione Provinciale.
Mandamento (canton) avec à sa tête un capo mandamento (chef de canton). Un canton est sous la domination de plusieurs cosca (familles).
Capofamiglia / boss / parrain (chef de la famille)
Consiglieri (conseil du Capofamiglia), un ou plusieurs, jamais plus de trois.
Sottocapo / sous-chef/ underboss dirige plusieurs caporegime ou capodecina
Capodecina / caporegime / capitaine) dirige un groupe de dix (decine) soldats ou Picciotti
Soldati / picciotti / uomini d'onore / hommes d'honneur
Structure d'une famille (Cosca) de Cosa Nostra
Chaque famille de Cosa nostra est organisée de façon pyramidale :
Famille (Cosca) ;
Parrain/Chef de la famille (Don) ;
Conseiller(s) (Consigliere) — en général un seul conseiller, jamais plus de trois ;
Sous-chef délégué (Sotto-capo ou Underboss) ;
Chef(s) d'équipe(s) (Capodeccina, Caporegime ou Capitaine) ;
Soldats (Soldato) ;
Associés.
Au-dessus de la famille et au niveau local, régional ou national (Sicile), la structure est identique. La Famille mafieuse de Cosa nostra se compose toujours de 3 cercles humains concentriques généralement comparés aux feuilles d'un artichaut :
Au centre, le noyau dur composé des cadres et hommes d'honneur formellement initiés.
Autour du noyau, un cercle composé des proches des initiés par la voie du sang ou parrainage.
Second cercle, celui qui est composé des alliés tactiques, des associés, les prête-noms, etc. Aucun de ces derniers n'a une chance d'être initié.
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Activités de la Cosa Nostra :
En Sicile, Cosa nostra est présente dans les champs d'activité suivants :
Trafic de drogues
Trafic de cigarettes
Interventions illicites dans les contrats d'adjudications des travaux publics et de construction,
Collecte du pizzo : c'est le nom du racket en Sicile. C'est un système qui permet à la mafia de fixer des taxes aux commerçants et entreprises pour contrôler le territoire. Les commerçants sont contraints de payer cet « impôt » pour être protégés. De plus en plus, les Siciliens se mobilisent et font des campagnes publicitaires pour appeler la population à rompre l'omertà.
Usure.
Blanchiment d'argent dans l'économie légale.
Détournements des subventions des aides communautaires sur les marchés du vin, de la pêche, des agrumes et des oléagineux34.
Trafic de carte bancaire.
Jeux et paris clandestins.
Trafic d'armes.
Enlèvements.
Incendies criminels utilisés comme moyen de pression sur les personnes qui ne veulent pas payer le pizzo.
Meurtres pour les traîtres et tous les adversaires de Cosa nostra. Le meurtre entre mafieux est prohibé sauf si la commission ou le capo famiglia en décident autrement.
Pour les extorsions, la Mafia n'épargne pas les grandes entreprises italiennes, en particulier celles engagées dans les grands travaux publics comme Italcementi (ciment), Impregilo (numéro un italien du BTP) et Condotte (BTP et adduction d'eau). Ces firmes préfèrent pactiser plutôt que de dénoncer les chantages dont elles font l'objet (Rapport 2007, "SOS Entreprises", Confesercenti).
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Economie de la Cosa Nostra
Selon un rapport d'Eurispes datant de 2003, institut de données économiques, le chiffre d'affaires de Cosa nostra s'élèverait à 13 milliards d'euros. Il se divise de la manière suivante :
8,005 milliards d'euros annuel pour le trafic de drogue.
2,841 milliards d'euros provenant de la criminalité « en col blanc » (appels d'offre truqués, recyclage de l'argent sale, acquisition de commerces légaux...).
1,549 milliard pour le trafic d'armes.
351 millions provenant de l'extorsion (pizzo) et de l'usure.
176 millions provenant du proxénétisme.
Selon le rapport de 2007 de la Confesercenti, une association qui regroupe 270 000 commerçants et patrons de PME, le chiffre d'affaires des organisations mafieuses italiennes s'élèverait au total à 90 milliards d'euros, hors trafic de drogue. Principales sources de revenus : le prêt usuraire (30 milliards d'euros de recettes, 150 000 entreprises victimes), le pizzo (10 milliards), les contrefaçons (7,4 milliards), le vol (7 milliards), l'escroquerie (4,6 milliards) et le jeu et paris clandestins (2 milliards).
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Clans et Canton de la Cosa Nostra
La province de Palerme et sa capitale, la province de Trapani, la province d'Agrigente, la province de Caltanissetta et dans une moindre mesure la province de Catane sont des régions où Cosa nostra est très présent.
La ’Ndrangheta est une organisation mafieuse originaire de la région de Calabre, située dans le sud de l’Italie, à l’est du Mezzogiorno (villes principales : Reggio de Calabre, Crotone, Cosenza, Catanzaro). D’origine rurale comme sa voisine Cosa Nostra, elle s’est développée sans trop attirer les médias et la répression policière. Il en résulte une difficulté à connaître son fonctionnement puisqu’il n’y a pas de repentis d’envergure. ’Ndrangheta a pour origine étymologique le mot grec « andragathía » (ἀνδραγαθία) qui signifie héroïsme et vertu. Il pourrait aussi dériver de andraghatos, substantif du grec ancien d’Italie qui indiquait l’homme courageux ou bien ’ndranghetista, qualificatif nettement péjoratif cette fois, désignant un homme peu viril, danseur, bouffon, qui prenait part à la tarantelle.
Ses membres, appelés « Ndranghetistes », sont connus pour être de fervents adeptes de la « vendetta », n’hésitant pas à faire régner la terreur dans l’Aspromonte, région à l’extrême sud de la partie continentale de l’Italie.
Après s’être tournée vers les enlèvements, elle a abandonné cette activité dans les années 1980 car elle n’était pas assez rentable. Depuis, elle s’est orientée vers le trafic de cocaïne en alliance avec les cartels colombiens et mexicains. Selon le préfet de Calabre en 2005 : « la ’Ndrangheta joue le premier rôle, au niveau mondial, dans l’approvisionnement en cocaïne ».
À la suite de l’affaiblissement progressif de la Cosa Nostra sicilienne au cours des années 1980 et 1990, dû à la stratégie suicidaire de l’ancien capo di tutti capi, Toto Riina, d’affronter ouvertement l’État italien, la ’Ndrangheta est devenue l’organisation criminelle la plus puissante de la péninsule. Selon le rapport économique d’Eurispes, son chiffre d’affaires est estimé à 44 milliards d’euros pour la seule année 2008.
La ’Ndrangheta commença à attirer l’attention du grand public en 2005, à la suite de l’assassinat de Francesco Fortugno, élu de La Margherita (centre-gauche) et vice-président de l’Assemblée régionale de Calabre, puis le 15 août 2007, lorsque les médias relatèrent l’assassinat en Allemagne de six Italiens âgés de 16 à 39 ans, abattus à proximité de la gare principale de Duisbourg.
En mai 2008, le président américain George W. Bush, en s’appuyant sur le Foreign Narcotics Kingpin Designation Act, visant à réprimer les trafiquants de drogue, l’a ajoutée officiellement à la liste noire des organisations criminelles les plus dangereuses agissant sur le sol américain.
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- La Structure de la ’Ndrangheta :
La ’Ndrangheta a une hiérarchie bien précise, comme beaucoup d’entités mafieuses. Jusqu’à récemment, on pensait que son organisation n’était pas pyramidale mais reposait sur une structure horizontale.
La ’Ndrangheta a une structure très imperméable, on y compte moins de repentis que dans les autres organisations criminelles.
♣ Crimine
En 2010, on découvre qu'au sommet de la ’Ndrangheta, il y a une structure verticale appelée « Provincia » ou « Crimine ». C’est l’équivalent de la « Coupole » (organe de contrôle au sommet de la Cosa Nostra). Le chef, appelé Capo Crimine, est élu chaque année au mois d'août lors de la réunion au Sanctuaire de Polsi dans la ville de San Luca. Le Crimine est un organe politique et non exécutif de la ’Ndrangheta. Il décide et nomme les chefs pour les territoires éloignés de la Calabre quand il n’y a pas d’accord entre les familles, il établit aussi quels clans font partie de l’organisation et ceux qu’il ne reconnaît pas, il tranche aussi les litiges entre les clans. Il a aussi un tribunal pour juger ceux qui commettent une faute.
La ’Ndrangheta reste une organisation horizontale sur le plan exécutif, verticale sur le plan politique. Son équivalent est la « cour constitutionnelle » d’un pays. Par exemple, si un clan veut faire des affaires sur un territoire contrôlé par un autre clan, il doit informer le clan en question. Le Crimine intervient dans le cas où il n’y a pas d’accord entre les deux.
♦ Les rites
L’acceptation au sein du clan, souvent familial, se fait, la plupart du temps, après un acte illégal tel qu’un homicide.
L’organisation calabraise travaille très discrètement. Pour en devenir membre, il faut être né d’une famille de la ’Ndrangheta. Les enfants de 'ndranghetiste sont appelés dès leur naissance, « Jeune d’honneur ». Par un rituel initiatique où le chef de clan coupe les ongles du nouveau-né, on place une clé et un poignard de chaque côté de l’enfant. S’il touche le couteau en premier, cela signifie qu’il sera un 'ndranghetiste ; en revanche si l’enfant touche la clé, il deviendra un magistrat, ou un homme politique corrompu. Le couteau est placé de préférence plus près que la clé.
Pour devenir un vrai 'ndranghetiste, il existe un rite, une sorte de baptême. Le battezzando de la 'Ndrangheta, littéralement « le candidat à l’affiliation ». Il possède un nom spécifique, il s’appelle contrasto onorato. Pour comprendre ce que cela signifie, les non-affiliés sont nommés dans le langage de la 'Ndrangheta des contrasti. Ceux qui ne s’opposent pas et qui respectent la 'Ndrangheta s’appellent, eux, des contrasti honorati mais ils ne sont pas affiliés à l’organisation.
À 14 ans, le premier grade de l’affiliation, le piocciotto s’obtient au cours d’un rituel ancestral, identique depuis des siècles. Il se déroule dans une pièce en forme de fer à cheval. Le chef dirige une très longue cérémonie à la fin de laquelle le battezzando jure de prendre sur soi la lourde responsabilité de faire partie de l’organisation, qui selon le code, sera supérieure à sa propre famille, à ses enfants et à son sang.
Les réunions de la ’Ndrangheta se font dans un dialecte calabrais et suivent un certain rituel avec des allusions à la loyauté et une apologie de la violence.
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Activités de la ’Ndrangheta :
La mafia calabraise ne travaille pas de la même manière que son équivalent sicilien. Cette dernière s’implique dans un grand nombre de trafics alors que la ’Ndrangheta se concentre essentiellement dans sa région en ce qui concerne le domaine financier :
Trafic de drogue : Cela ne l’empêche pas, toutefois, de tisser des liens internationaux, en particulier dans le trafic de stupéfiants avec la Turquie, la Colombie, le Mexique et même la Chine pour faciliter l’importation de narcotiques provenant du Triangle d'or. Dès 1970, la ’Ndrangheta importe des stupéfiants en provenance du Maroc. En 1994, la police intercepte 11 tonnes de cocaïne colombienne. En 2005, la DEA (Drug Enforcement Administration) estimait que les calabrais géraient 15 % des 980 tonnes produites annuellement par les cartels colombiens. Racket/Collecte du Pizzo : l’extorsion de fonds est l’une des principales ressources financières de la ’Ndrangheta après le trafic de drogue. La collecte du Pizzo procède d’une stratégie plus ou moins élaborée. Bien souvent, le paiement des assujettis aux clans mafieux s’effectue par le biais de la souscription de contrats de gardiennage et de sécurité auprès de sociétés mafieuses à la suite de dégradations et de cambriolages provoqués par ces dernières, pratique parasitaire qui accélère la désertification commerciale de la Calabre et dissuade l’implantation des entrepreneurs dans cette région. Les seuls commerces qui parviennent à profiter de cette situation sont ceux qui sont contrôlés par la ’Ndrangheta. Prêt à taux usuraire : la ’Ndrangheta profite également de la réticence des banques à prêter aux petits commerçants et aux entrepreneurs pour imposer à ces derniers des prêts à taux usuraires. Cette frilosité des banques porte ironiquement le sobriquet de « risque calabrais ». L’usure se fait parfois avec la complicité des établissements bancaires locaux : à San Marco Argentano, l’agence locale de la Banca Populare servait de relais pour le recouvrement des prêts usuraires tandis que dans la province de Cosenza, les banquiers proposaient le recours aux usuriers mafieux à leurs clients comme une alternative à leurs propres prestations bancaires. Blanchiment d’argent dans l’économie légale : les affaires financières douteuses et le blanchiment d'argent constituent ainsi l’essentiel de ses activités. Les marchés calabrais de grossistes alimentaires font également l’objet d’une importante infiltration mafieuse, notamment en ce qui concerne les circuits commerciaux de l’huile d’olive. Au début des années 1990, la Calabre connut une véritable guerre entre deux clans cherchant à obtenir le monopole sur les subventions de la CEE aux producteurs d’huile d’olive. En décembre 1990, le maire-adjoint de San Lorenzo était exécuté par balles. Il était employé de l’Association provinciale des producteurs ovilicoles (AIPO). En juin 1991, le président de l’AIPO sera abattu dans les rues de Reggio Calabria. Détournement des subventions européennes et nationales et détournement des marchés publics : Elle opère également au niveau des subventions européennes en détournant des fonds pour l’agriculture. Le Centro Studi Investimento Sociale, après une étude, a constaté que l’organisation avait détourné plusieurs centaines de millions d’euros dans le domaine agricole7. La ’Ndrangheta a, par exemple, largement contribué aux retards de construction de l’hôpital de Pizzo Calabro (Sud de la Calabre). Lancé en 1959, ce projet de construction n’a toujours pas abouti alors que plus de 2,5 millions € ont été dépensés en pure perte pour relancer le chantier. L’approvisionnement en matériel médical était de plus entièrement acquis aux clans mafieux : les deux sociétés calabraises qui fournissent les établissements hospitaliers de la région de Reggio de Calabre en gants, seringues et autres équipements médicaux et sanitaires, étant sous influence. Prostitution : Trafic et immersion de déchets toxiques et/ou radioactifs : La collecte et « fausse-gestion » de déchets est aussi une source importante de revenus pour les clans de la ’Ndrangheta. Ainsi, en 1992, en quelques semaines, trois bateaux transportant respectivement 150 bidons de boue, 120 bidons de déchets radioactifs et 75 bidons de différentes substances toxiques et nocives, ont été sabordés au large des côtes calabraises5. Selon les aveux faits en 2005 aux enquêteurs de la Direction nationale antimafia italienne par un repenti ce sont une trentaine de bateaux qui ont été coulés dans cette même période, permettant aux pseudo-gestionnaires de ces déchets d'empocher les sommes élevées touchées pour évacuer ou traiter ces déchets (bien que théoriquement très strictement règlementés). Selon le repenti, chaque bateau coulé aurait rapporté environ 150 millions de lires (77 000 €), l'assurance se chargeant d'indemniser les propriétaires des navires. La Ndrangheta, par le biais de sociétés locales, achète aussi des terrains ensuite utilisés comme décharges sauvages. Et près de Ciro, des sites miniers désaffectés ont été utilisés par les mafieux calabrais pour cacher des déchets immergés. De même ont-ils aussi illégalement utilisés des grottes sous-marines pour l'immersion de déchets radioactifs. Trafic d’armes de guerre : fusils d’assaut et lance-roquettes Enlèvements : activité qui n’est plus pratiquée depuis les années 1980 car n’étant pas assez rentable. En effet, les enlèvements et séquestrations sur un total de 157 personnes n’avaient rapporté que dans les 220 milliards de lires. À cette époque, le trafic de cocaïne semblait beaucoup plus intéressant. Trafic de diamants: Afrique du Sud Trafic de plutonium :
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Economie de la ’Ndrangheta
Il est toujours difficile d'évaluer les gains illégaux, mais selon le dernier rapport d’Eurispes, institut de données économiques, sociales et politiques sur le crime organisé en Italie, la ’Ndrangheta, la mafia calabraise, serait devenue la plus riche et la plus puissante organisation criminelle d’Italie, devant Cosa Nostra. Cette analyse confirme le dernier rapport de la commission parlementaire antimafia et des services de renseignements italien (art 13). Récemment, les États-Unis ont décidé d’inscrire sur sa liste noire la ’Ndrangheta comme étant l’organisation criminelle la plus puissante au monde, considérant que la mafia calabraise avait infiltré une grande partie de l’économie américaine.
Toujours selon Eurispes, en 2007, la mafia calabraise a gagné 44 milliards d’euros. Ce qui représente 2,9 % du PIB de l’Italie (PIB estimé à 1 535 milliards d’euros). Le revenu annuel de la Holding ’Ndrangheta représente le PIB de l’Estonie (13,2 milliards d’euros) ajouté à celui de la Slovénie (30,4 milliards d’euros). Le trafic de drogue reste l’activité la plus rentable avec 27,24 milliards d’euros par an (62 % du revenu total). 80 % de la cocaïne en Europe, transite par la ’Ndrangheta en Italie.
Trafic de Drogue : 27,240 mld € Entreprise et travaux public : 5,733 mld € Extorsion et usure : 5,017 mld € Trafic d'armes : 2,938 mld € Prostitution : 2,867 mld € Au total en 2007 le chiffre d'affaire illicite de la ’Ndrangheta s'élever a 43,795 mld €
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Canton de la ’Ndrangheta
La 'Ndrangheta est composée de nombreuses 'Ndrine ('Ndrina au singulier), ou cosche (cosca au singulier), qui sont des petits groupes formés en général autour d'une famille, dont le chef est nommé Capo Bastone.
Les 'Ndrine ne sont pas toutes de même ampleur et de même importance. Ainsi, la 'Ndrine Bellocco de Rosarno (Reggio Calabria) par exemple, est l'une des plus puissantes de la 'Ndrangheta.
Lorsqu'une 'Ndrina atteint plus de 50 membres, elle peut acquérir le statut de 'Ndrina distaccata, qui lui permet d'étendre son territoire pour autant que le Locale principal l'y autorise.
Le regroupement de plusieurs 'Ndrine d'une même région s'appelle il « Locale », il y en aurait environ 166. Le Locale est composé d'au moins 49 'ndranghetisti et est dirigé par un capo-locale.
Province Nombre de Locale
Province de Reggio di Calabria 73 Catanzaro 21 Crotone 21 Cosenza 14 Vibo Valentia 7
La Sacra corona unita (SCU) est une mafia italienne basée dans la région des Pouilles. Issue de l'union de mafieux originaires d'autres régions italiennes et de bandits locaux dans le but de contrôler le territoire, elle s'est affirmée comme une véritable mafia indépendante et exerçant son emprise sur les Pouilles.
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- La Structure de la Sacra Corona Unita :
La hiérarchie de la SCU se compose de plusieurs grades, comprenant du bas au haut de l'échelle picciotteria, camorrista, sgarristi, santisti, evangelisti (évangéliste), trequartisti (milieu de terrain), medaglioni e medaglioni con catena della società maggiore. Les huit maillons de la chaîne composent la Società segretissima (société très secrète), qui commande un corps spécial appelé la Squadra della morte (escadron de la mort).
De nos jours, la SCU compte environ 1 560 membres, répartis en 47 familles. Elle est caractérisée par une forte fragmentation, avec des groupes rivaux (Remo Lecce Libera, Nuova Famiglia Salentina, Rosa dei Venti). C'est une organisation jeune et inspirée des autres mafias italiennes, ce qui ne l'empêche pas d'avoir son autonomie. Elle rassemble des jeunes recrues particulièrement dynamiques et agressives.
♦ Rites
Lors de son entrée dans l'organisation, un initié prête le serment suivant : « Je jure sur cette pointe de poignard baignée de sang d'être toujours fidèle à ce corps de société d'hommes libres, actifs et affirmant appartenir à la Sacra Corona Unita et de représenter n'importe où son fondateur, Giuseppe Angiull. ».
KATYUSHKA A. KITSYNE & ALEXEI G. N. AZIMOV
Activités de la Sacra Corona Unita :
La spécificité de la SCU par rapport aux autres mafias italiennes est, outre son implantation de base dans les Pouilles, l'extension importante de ses activités en Europe de l'Est, en particulier en Albanie et au Monténégro, où elle a tissé des liens avec la criminalité organisée locale ainsi qu'avec le monde politique (le dirigeant monténégrin Milo Dukanovic fut un temps poursuivi par la justice italienne). La position stratégique de la péninsule de Salente et du détroit d'Otrante s'affirma dans les années 1990, quand les guerres des Balkans fermèrent la voie terrestre d'acheminement de l'héroïne vers l'Europe. En 2000, la région contrôlée par la SCU est le plus gros point d'entrée en Europe pour la drogue, les armes et les immigrés clandestins.
Elle s'occupe principalement de contrebande de tabac (surtout dans le secteur de Brindisi, Foggia et Bari, en ex-Yougoslavie) et de stupéfiants (produits dans le Croissant d'Or), d'extorsion (la moitié des commerçants de Bari se disent rackettés), de trafic d'armes (lance-roquettes, kalachnikovs, explosifs), de jeu de hasard, de proxénétisme, et de trafic d'immigrés clandestins (Chinois, Pakistanais ou Albanais).
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Economie de la Sacra Corona Unita
Selon Eurispe, organisme de mesure économique, le trafic de stupéfiants rapporte à l'organisation 878 millions d'euros, le proxénétisme 775 millions d'euros, le trafic d'armes 516 millions d'euros, l'extorsion et l'usure 351 millions d'euros.
Son chiffre d'affaires annuel serait de l'ordre de 10 milliards d'euros. Environ 600 sociétés financières en « odeur mafieuse » lui permettraient de recycler de l'argent sale.
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Clan et Canton de la Sacra Corona Unita
♦ Bari
Bari: Parisi et Cassano-Montani Giovinazzo: De Palma Sud Barese: La Rosa
♦ Brindisi
Tuturano: Bleve Fasano: D'Onofrio-Sabatelli Mesagne e dintorni: Vitale-Pasimeni-Rogoli Latiano: Capodieci Torre Santa Susanna Ciro Bruno San Vito dei Normanni: Emidio et Rogoli Brindisi et la zone limitrophe: Soleti-Brandi-Cigliola-Leo San Pietro Vernotico: Screti
♦ Foggia
Foggia: Moretti-Pellegrino Cerignola: Caputo-Ferraro Orta Nova: Gaeta
♦ Lecce
Lecce: Conte et Rogoli Monteroni di Lecce: Tornese Province de Lecce: De Tommasi-Padovano Province de Brindisi: Donatiello-Buccarella-Rogoli-Emidio
La Stidda signifie l’étoile ou l’écharde en dialecte sicilien. Malgré des racines qui semblent très anciennes, l'apparition de la Stidda est récente. Son existence a été révélée par un repenti de Cosa Nostra, Francesco Marino Mannoia, en 1989 lors de son interrogatoire par le juge Falcone. Ses effectifs totaux sont estimés à 5 0001 membres. Certains d'entre eux sont des transfuges de Cosa Nostra.
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- La Structure de la Sacra Corona Unita :
Elle ne dispose pas d'organisation centralisée comme Cosa Nostra qui repose sur le système de l'honneur, elle diffère de Cosa Nostra car elle se présente davantage comme une fédération d'organisations criminelles très locales qui se regroupent dans le seul but de faire du profit. Sa relation avec Cosa nostra est particulière car parfois les affiliées de la Stidda ont conclu des accords avec elle et dans d'autres cas, elles se font la guerre. Plusieurs membres de la Stidda sont d'anciens affiliés de Cosa Nostra, lorsque ces derniers n'avaient pas accepté la politique de terrorisme d'État de Toto Riina.
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Activités de la Stidda :
On ne connait pas d'activités particulière pour cette mafia. Mais l'assassinat semble en faire partie. Selon le témoignage d'un autre membre de la mafia, Leonardo Messina, Stidda est une organisation qui a été fondée par d'anciens membres de Cosa Nostra durant la seconde guerre mafieuse au début des années 1980. Ils furent expulsés pour une ou plusieurs raisons comme pour désobéissance ou même parce que l'un de leurs proches s'était marié avec un policier. Beaucoup de Stiddari le devinrent à la suite de l'assassinat de parrain mafieux Giuseppe Di Cristina. On pense qu'elle a décidé et réalisé l'assassinat de Rosario Livatino. Depuis, la Stidda exerce avant tout ses activités sur son territoire, dans le sud de la Sicile, en infiltrant les pouvoirs économiques et politiques, même si elle est implantée également dans le nord de l'Italie à Gênes, Turin, Milan et dans les Pouilles.
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Economie de la Stidda
Aucune information concernant l'argent que récolte la Stidda
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Clan de la Stidda
En juillet 2002, ses principaux chefs ont été arrêtés (dont le conseiller provincial de Forza Italia). Maurizio Di Gatti (principal chef soupçonné d'une vingtaine de meurtres) a échappé au coup de filet.
Dernière édition par Katyushka A. Kitsyne le Dim 18 Oct - 21:51, édité 6 fois
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Sujet: Re: Les Mafias autour du monde Dim 18 Oct - 15:38
Mafia Chinoise / Les Triades:
Les Triades chinoises
Chine ; Hong Kong
Les Triades c'est quoi ?
La Triade originelle était une société secrète née en opposition à la dynastie mandchoue des Qing à la fin du xviie siècle. Ses fondateurs auraient été des moines du monastère Shaolin, où le kung-fu a été inventé et enseigné. Société patriote, elle voulait restaurer l’ancienne dynastie Ming. Pour ce faire, elle a soutenu pendant des siècles de nombreuses révoltes contre la dynastie mandchoue. Ses membres possédaient un langage codé, des signes de reconnaissance et pratiquaient des disciplines de combat tenues secrètes.
Au xixe siècle, les sociétés secrètes chinoises étaient à la fois syndicats, sociétés d'entraide, organisations politiques, groupes économiques, etc.
Les sociétés secrètes fonctionnaient comme des syndicats souvent contrôlés par des patrons. Celui qui refusait de devenir membre ne pouvait guère espérer trouver un emploi dans les mines d'étain du sud de la Thaïlande ou les moulins à riz de Bangkok.
Les ang-yi ou tua-hia faisaient également office de société d'assurance et d'entraide pour leurs membres. Elles pouvaient honorer les frais d'un procès devant un tribunal, veillaient à ce que les membres emprisonnés reçoivent un traitement décent, s'occupaient de leur personne en cas de maladie et de leur dépouille en cas de décès.
Les triades auront aussi, très tôt, une dimension politique. Le premier président de la République de Chine, Sun Yat-sen, était lui-même un « 426 », soit un responsable de la sécurité et de la discipline, de la triade des Trois-Harmonies. Entre 1903 et 1908, il fit quatre séjours au Siam au cours desquels il contacta les leaders de diverses sociétés secrètes. Les triades participèrent à une révolte en 1911 qui déboucha sur la défaite des Qing et la proclamation de la République. Plus tard, Tchang Kaï-chek utilisa ses appuis au sein de la bande Verte, une autre société secrète, pour éliminer les communistes de Shanghai. Au Siam, la plupart des leaders de triades allaient devenir des protégés des gouvernements européens et constituer ainsi une menace politique d'un autre genre pour les dirigeants.
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- La Structure de la Triade chinoise :
Les groupements mafieux se divisent en trois niveaux. Au sommet trône un chef, la « tête de dragon ». Il donne les grandes orientations à son groupe. Peu de membres connaissent sa véritable identité. Sous ses ordres, il y a plusieurs responsables. Ils ont conservé les noms traditionnels des officiers de loge.
L’« Éventail de papier blanc » s’occupe des finances.
Le « Bâton rouge », spécialiste en arts martiaux, se charge du respect de la loi interne.
La « Sandale de paille » est délégué aux affaires extérieures du groupe.
Le « Maître des encens » a la tâche de recruter les membres.
Enfin, les membres les plus nombreux sont les « soldats » qui constituent le bras armé de l’organisation. À chaque fonction correspond un code chiffré que l’initié exprime par un simple geste : 489 pour une « tête de dragon », 432 pour une « sandale de paille », ou 49 pour les « soldats ».
L’intronisation d’un nouveau membre répond à une cérémonie particulière. On décapite un coq dont le sang est mélangé à un breuvage alcoolisé. Le futur nouveau membre jure alors de rester fidèle à la société. Puis, il s’entaille un doigt et verse quelques gouttes de son sang dans la décoction préparée. Tous les membres présents trempent leurs lèvres dans la coupe afin de sceller sa promesse.
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Activités de la Triade :
La dimension économique des sociétés secrètes connaissait des formes très diverses mais était bien réelle. Les leaders des triades pourvoyaient aux besoins des travailleurs immigrés chinois, tels que les jeux, les alcools, l'opium et les prostituées. Ces commerces étaient alors légaux mais lourdement imposés.
Mais, dès le milieu du xixe siècle, certains de ses membres avaient rompu avec l’idéal des origines et pratiquaient une violence gratuite au service de leurs seuls intérêts. Des loges de la Triade originelle sont ainsi devenues des gangs de voleurs et d’assassins.
En 1949, les communistes les déclarent hors-la-loi. Elles fuient alors la Chine Populaire pour s’installer à Hong Kong, Macao ou Taïwan. Dès lors, ces sociétés ne sont plus qu’un pâle reflet de leur glorieux passé. Toute leur activité se centre alors autour du crime organisé.
Les triades sont au cœur du trafic de drogue en provenance du Triangle d'or. Cette région, située à cheval sur le Laos, la Thaïlande et la Birmanie, produit chaque année la moitié du volume mondial d’opium et de ses dérivés dont principalement l’héroïne. Les triades sont très présentes dans l’économie mondiale.
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Economie de la Triade
Elles constituent un grand péril financier. En effet, pour donner un exemple, 1,1 % du PNB américain, soit 50 milliards d’euros, ont été produits par les triades pendant les années 80.
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Clan de la Triade
la Sun Yee On, Hong Kong, née en 1919 à Canton, la plus importante des triades avec 50 000 membres répartis aux États-Unis, en Australie, à Macao, en Thaïlande, au Viêt Nam, au Canada et en République dominicaine, en France, au Benelux, en Allemagne,en Espagne, en Tchéquie et en Russie ;
la Fédération Wo, Hong Kong née en 1908, 28 000 membres répartis au Canada, en Chine populaire et aux États-Unis ;
la 14K, Hong Kong, née en 1947 à Canton pour soutenir le Guomindang, 20 000 membres répartis en Chine populaire, à Macao, en Australie, au Canada, aux États-Unis, dans plusieurs pays de l'Union européenne, en Russie, à Taïwan, aux Philippines et au Japon ;
le Groupe Luen, Hong Kong, compte 8 000 membres en Chine et à l'étranger, notamment à Toronto ;
le Bambou uni, né en 1956, 10 000 à 20 000 membres répartis au Canada, au Japon et aux États-Unis ;
la Bande des Quatre Mers, Taïwan, 2000 à 5000 membres, seconde triade de l'île. Peu présente à l'étranger sauf en Autriche.
le Grand Cercle, fondée et basée en Chine populaire à la fin des années 1960 par d'anciens gardes rouges, présente en Russie, aux États-Unis et aux Philippines.
La Shower Posse ("le gang de la douche") est un gang jamaïcain impliqué dans le trafic de drogue et la contrebande d'armes. Sa base est à l'origine à Tivoli Gardens, quartier situé au sud de Kingston en Jamaïque, mais il exerce ses activités principalement à New York, dans le New Jersey et en Pennsylvanie, où il est l'un des gangs les plus puissants. Il a été fondé dans les années 1970 pour soutenir le Parti travailliste de Jamaïque avec lequel il entretient des liens étroits. Il existe différentes explications sur l'origine de ce nom. Une vient des promesses que faisaient les politiciens d'arroser (de doucher) leurs partisans de cadeaux. Une autre fait référence à la pluie de balles avec laquelle ils arroseraient leurs adversaires.
Le gang a une forte présence internationale grâce aux communautés d'expatriés jamaïcains en Amérique du Nord. Aux États-Unis, une succursale fondée par Vivian Blake avait un rôle prédominant dans le commerce de la drogue à New York. Le gang a également une forte présence à Toronto, au Canada.
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- La Structure des Shower Posse:
Aucune information sur la structure du gang.
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Activités des Shower Posse :
Peu d'information sur leurs activités a part le trafic de drogue et d'arme.
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Economie des Shower Posse
Aucune information sur l'économie des Shower Posse
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Clan des Shower Posse
Peu d'information a part que ce gang provient de Tivoli Garden, quartier sud de Kingston capitale de la Jamaïque
Un yakuza (ヤクザ/やくざ?) est un membre d'un groupe du crime organisé au Japon. Les yakuzas sont représentés par quatre principaux syndicats, présents sur tout l'archipel, et possèdent également des ramifications dans la zone Pacifique, et même en Allemagne et aux États-Unis. Ils étaient officiellement 58 600 membres fin 2013.
Ils seraient la plus grande organisation de crime organisé du monde1 sans être pour autant secrète. Ainsi, les clans ont généralement pignon sur rue, la plupart du temps sous couvert d'une structure légale de type associative.
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- La Structure des Yakuza :
Les yakuzas ont une structure semblable à celle de la mafia sicilienne, le clan (組, kumi?) étant organisé comme une famille (一家, ikka?). Ils ont adopté la structure hiérarchique traditionnelle de la société japonaise, pyramidale, mais aussi familiale, bien que les membres ne soient pas liés par le sang.
Le chef de clan (組長, kumichō?) est considéré comme un patriarche, et appelé oya (親?) ou oyabun (親分?, littéralement « parent, chef », l'équivalent du parrain). Ce titre se transmet de père en fils, comme une sorte de droit féodal, ou à une personne en qui l’oyabun a une complète confiance. Chaque membre (組員, kumi-in?) accepté chez les yakuzas doit accepter ce statut de kobun (子分?, littéralement « enfant, protégé »), en promettant la fidélité inconditionnelle et l'obéissance à son patron. Toute la structure se fonde sur cette relation oyabun-kobun. L’oyabun, en tant que bon père, est obligé de fournir la protection et les bons conseils à ses enfants. Chacun des protagonistes respecte le code du jingi (仁義?, justice et devoir). Chaque kobun peut à son tour devenir « parrain » quand il le souhaite, tout en gardant son affiliation avec son propre oyabun, et ainsi agrandir l'organisation mère.
Le chef de clan est entouré de conseillers (顧問, komon?), le plus proche étant appelé saikō-komon (最高顧問?). C'est un poste administratif qui s'occupe de l'état-major (avocats, comptables, etc).
Sous le chef se trouve le kashira (頭?), ou plus précisément le waka-gashira (若頭?) : c'est le numéro deux de la « famille ». Il dirige les cadres (幹部, kanbu?), tels que le directeur général (本部長, honbuchō?), le directeur du comité d'organisation (組織委員長, soshiki iinchō?) ou encore le chef du secrétariat (事務局長, jimukyokuchō?). Son « petit frère », le shatei-gashira (舎弟頭?), est de même rang, mais inférieur en autorité. Il est un relais entre les rangs inférieurs et le numéro deux du clan.
Les rangs intermédiaires, les cadets (若中, wakachū?), sont composés des kyōdai (兄弟?, les « frères »), et le bas de la hiérarchie par les shatei (舎弟?, petits frères). Les apprentis sont appelés junkōseiin (準構成員?).
Tout comme la Cosa Nostra, les yakuza possède un code d'honneur : Les yakuzas suivent le gokudō (極道?), la voie extrême. Mais ils ont également un certain « code d'honneur ». En effet, l’intégration de rōnin au xve siècle leur a apporté un certain nombre de règles, à l’image du Bushido chez les Samouraïs. Cette ligne de conduite, le Ninkyōdō (la voie chevaleresque), contient 9 règles :
Tu n'offenseras pas les bons citoyens.
Tu ne prendras pas la femme du voisin.
Tu ne voleras pas l'organisation.
Tu ne te drogueras pas.
Tu devras obéissance et respect à ton supérieur.
Tu accepteras de mourir pour le père ou de faire de la prison pour lui.
Tu ne devras parler du groupe à quiconque.
En prison tu ne diras rien.
Il n'est pas permis de tuer un katagari (personne ne faisant pas partie de la pègre).
La règle 9 n'est pas souvent appliquée, et peu de clans suivent encore cette éthique, et les traditions en général.
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Activités des Yakuza :
Une grande partie des activités actuelles des yakuzas peut être reliée à leur origine féodale. Contrairement à la mafia italienne et aux triades chinoises, ce n'est pas une organisation secrète, les yakuzas possèdent donc souvent un bureau bien visible, arborant le nom de leur clan ou leur emblème. Cela fait du Japon un des seuls pays au monde où les organisations mafieuses s'affichent en plein jour. Les bureaux des yakuza sont, légalement, des associations (dantai) le plus souvent vouées à « la poursuite de la voie chevaleresque » (Ninkyôdô). Les membres ont un code vestimentaire bien spécifique (lunettes de soleil et costumes colorés), de façon à être facilement identifiables par les civils (katagi). Même la manière de marcher des yakuzas est différente de celle des citoyens ordinaires, plus ample et « arrogante ».
Au contraire, ils peuvent être plus conventionnellement habillés, mais quand le besoin se fait sentir, ils peuvent mettre en valeur leurs tatouages, afin d'indiquer leur affiliation. Occasionnellement ils déambulent également avec des insignes sur leurs revers. La famille yakuza Yamaguchi a même publié un magazine interne avec un édito du parrain incitant au respect des valeurs traditionnelles, une rubrique spécialisée sur le crime, une rubrique people, sport et des poèmes en haiku.
Le racket des sociétés Lutte professionnelle Le Sumo Les paris et les jeux L'immobilier L'industrie du sexe Trafic de drogue Trafic d'arme Trafic d'être humain (par l'immigration)
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Economie des Yakuza
Aucune information sur l'économie
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Clan de la Triade
Yamaguchi-gumi (六代目山口組, Rokudaime Yamaguchi-gumi) : Créée en 1915, c'est la plus grande famille yakuza, avec plus de 25 700 membres en 2013, répartis dans 750 clans, soit 45 % de l'effectif total. En dépit de plus d'une décennie de répression policière, le poids de cette famille n'a cessé de croître. Le Yamaguchi-gumi a son quartier général à Kobe, mais il est actif à travers tout le Japon, et mène également des opérations en Asie et aux États-Unis. Son oyabun actuel, Shinobu Tsukasa (de son vrai nom, Kenichi Shinoda), mène une politique expansionniste, il a fait de nombreuses incursions à Tokyo, qui ne fait pourtant pas partie traditionnellement des territoires du Yamaguchi-gumi.
Sumiyoshi-rengō (住吉連合), parfois appelé Sumiyoshi-kai (住吉会) : C'est la seconde organisation la plus importante, avec 9 500 membres en 201354 répartis dans 177 clans. Le Sumiyoshi-kai, comme on l'appelle parfois, est une confédération de plus petits groupes. Son chef est Hareaki Fukuda (福田 晴瞭). Structurellement, le Sumiyoshi-kai diffère de son rival principal, le Yamaguchi-gumi. Il fonctionne comme une fédération, avec une chaîne de la commande plus lâche et bien que Nishiguchi soit toujours le parrain suprême, il partage ses pouvoirs avec plusieurs autres personnes.
Inagawa-kaï (稲川会) : C'est le troisième plus grand groupe yakuza au Japon, avec approximativement 5 000 membres et 313 clans. Il est basé dans la région de Tokyo-Yokohama, et c'est l'un des premiers organismes de yakuzas à s'être lancé dans le marché hors du Japon. Depuis 2005, le petit-fils de Kakuji Inagawa, Hideki Inagawa est pressenti pour devenir le chef.
Tōa Yuai Jigyō Kummiai (東亜友愛事業組合), parfois appelé Tōa-kai (東亜会) : Fondé par Hisayuki Machii (町井 久之 Machii Hisayuki, né 鄭 建永 Chong Gwon Yong ; 1923 - 2002) en 1948, ce rengo est rapidement devenu un des plus influents de Tokyo. Il compterait 6 clans et plus de 1 000 membres, sa particularité étant d'être composé d'une majorité de yakuzas d'origine coréenne. Son chef actuel est Satoru Nomura (野村 悟).
Les suffixes derrière chaque nom de famille ont tous une signification particulière. Le suffixe Gumi pourrait se traduire par « bande, compagnie, ou gang », Kai par « association ou société », et Rengō par "coalition" ou "fédération". Ils donnent une indication sur la forme d'association utilisée par la famille.
La mafia américaine ou mafia italo-américaine désigne les réseaux du crime organisé américain, composé, à ses débuts d'immigrés italiens et surtout siciliens. Elle a rapidement pris son autonomie par rapport à la Cosa Nostra sicilienne, bien qu'elle se soit parfois associée à celle-ci, par exemple dans le cadre de la Pizza Connection, un trafic d'héroïne organisé dans les années 1970-80. Ce groupe s'est installé aux États-Unis à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle, étant particulièrement présent à New York, Chicago, Philadelphie ou La Nouvelle-Orléans. Au cours de son histoire, de nombreux criminels originaires d'autres pays (Irlande, Russie, Europe de l'Est notamment) se sont greffés ou alliés à la mafia, mais des groupes criminels spécifiquement italo-américain existent toujours aux États-Unis, parmi d'autres réseaux de crime organisé international apparus ou développés plus récemment.
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- La Structure de la mafia Américaine :
Pour la structure se réféérer a la structure de la Cosa Nostra.
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Activités de la mafia Italo-américaine :
Jeu
Cuba Grâce à Lucky Luciano et à ses relations avec le président Fulgencio Batista, la mafia italo-américaine put développer des casinos à La Havane jusqu'en 1959, date de la prise de pouvoir par Fidel Castro. Ce développement se réalisa essentiellement à partir des années 1930, lorsque la manne du trafic d'alcool se tarit avec la fin de la Prohibition. Le maître d'œuvre de cette implantation fut Meyer Lansky. Les revenus étaient générés par les touristes américains qui dépensaient leur argent dans les jeux de hasard, des soirées arrosées avec ou sans spectacles, ainsi que dans les nombreux hôtels de passe également contrôlés en grande partie par la mafia italo-américaine.
Ces revenus disparurent donc avec l'arrivée au pouvoir des guérilleros de Castro, qui considéraient ces casinos et la prostitution comme les exemples les plus évidents de la corruption de l'impérialisme américain. Ce fut l'origine des collusions entre la mafia et la CIA pour tenter de renverser Fidel Castro, au début des années 1960.
Las Vegas Grâce à l'argent prêté par ses amis de la Cosa Nostra, Bugsy Siegel a pu créer le premier casino de Las Vegas, la ville du jeu, dans les années 1940. Situé en plein milieu du désert, le site fut choisi en raison de la législation très laxiste de l'État du Nevada concernant le jeu. Son premier casino fut le Flamingo. Le succès tarda à venir et, incapable de rembourser ses emprunts, Siegel fut assassiné. Quelques années plus tard, Las Vegas attira de plus en plus de touristes, grâce aussi à ses spectacles, comme ceux de Frank Sinatra, grand ami de Lucky Luciano. La ville était ouverte à toutes les familles mafieuses, mais certaines, comme celles de Chicago ou Kansas City, y investirent particulièrement, en puisant notamment dans les caisses de retraites des Teamsters.
Le racket et vol :
Syndicats : De nombreux syndicats ont été rackettés par différentes familles mafieuses. Albert Anastasia tenait ainsi le syndicat des dockers, et Lepke Buchalter celui de l'industrie du prêt-à-porter. Le cas le plus célèbre concerne les Teamsters, très vaste syndicat de camionneurs, notamment par l'intermédiaire de son président Jimmy Hoffa. Les caisses de retraites de ce syndicat étaient allègrement détournées et pouvaient servir à divers investissements. Hoffa fut poursuivi avec acharnement par Robert Kennedy avant d'aller en prison.
La mainmise sur des syndicats permettait aussi aux familles mafieuses de faire pression sur les entrepreneurs pour les racketter en menaçant de paralyser la production ou les transports, et inversement, briser des grèves par l'emploi de « gros bras » était un service rémunéré fréquemment proposé.
Hollywood : Le contrôle d'Hollywood fut instauré par Benjamin Bugsy Siegel à partir de la fin des années 1930. Il fut introduit dans le milieu du cinéma par des acteurs dont il devint l'ami, tels que George Raft, Jean Harlow, Clark Gable ou Cary Grant. Siegel mit en place un système de racket des producteurs, en prenant le contrôle des syndicats des figurants et des techniciens (décorateurs, preneurs de son, monteurs, etc.), qui pouvaient à tout moment bloquer la production d'un film. Après son assassinat en 1947, ce fut Mickey Cohen qui lui succéda.
Drogue
Pizza Connection La Pizza Connection est l'héritière de la French Connection. Ses principaux dirigeants étaient Santo Traficante junior, chef de la famille de Floride, don Gaetano Badalamenti, leader palermitain de Cinisi, les frères Caruana-Cuntrera, meneurs de Siculiana, don Stefano Bontate, chef palermitain de Santa Maria di Gesu, et enfin don Masino Buscetta, chef des mondes mafieux et politiques. Ce dernier se repentit et dévoila l'exacte organisation de la Cosa Nostra au juge Giovanni Falcone.
Prostitution et porno Deux activités au départ proscrites aux mafieux en Sicile. Elles se sont largement développées aux États-Unis, notamment le porno blue one. Après la mise sous contrôle d'Hollywood, la mafia sut que l'industrie du sexe par ses films et ses filles est une activité plus que lucrative. La prostitution connut son apogée sous Big Jim Colosimo qui avait une centaine de bordels à Chicago entre 1910 et 1920: résultat, des millions de dollars de bénéfices. Aujourd'hui, certains chefs mafieux dans un souci de discrétion dirigent par le biais d'intermédiaires des agences de prostitution de luxe, où coucher avec une fille coûte au minimum 5 000 dollars.
La mafia a également investi le marché de la pornographie. L'un des premiers films pornos à grand public, Gorge profonde, fut financé par des membres de la famille Colombo.
Blanchiment d'argent : Michele Sindona, banquier de la Cosa Nostra et du Vatican, membre de la loge maçonnique dirigée par Lilo Gelli, incarne les rapports troubles entre la mafia et les banques italiennes.
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Economie de la Mafia Italo-Américaine
Aucune information sur l'économie
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Clan de la Mafia Italo-Americaine
Les caïds de New York
Arnold Rothstein (1882-1928)
Johnny Torrio (1882-1957)
Frank Costello (1891-1973)
Lucky Luciano (1896-1962)
Vito Genovese (1897-1969)
Lepke Buchalter (1897-1944)
Dutch Schultz (1902-1935)
Meyer Lansky (1902-1983)
Albert Anastasia (1902-1957)
Joe Adonis (1902-1972)
Bugsy Siegel (1906-1947)
Longy Zwillman (1899-1959)
La Yiddish Connection
Les Cinq familles new-yorkaises
Bonanno
Colombo
Genovese
Gambino
Lucchese
Date de fondation : 1931
Famille de Rochester (New York) Date de fondation : 1911- vers 1955 (éteinte)
Famille Patriarca (Massachusetts) à Boston (Nouvelle-Angleterre) Date de fondation : 1916
Famille de Buffalo (New York) Date de fondation : 1910
Famille Bufalino (Nord de la Pennsylvanie) Date de fondation : 1905 - éteinte
Famille de Chicago (Illinois)
Big Jim Colosimo
Al Capone
Frank Nitti
Sam Giancana
Joey Aiuppa
Date de fondation : 1910
Famille de Cleveland (Ohio) Date de fondation : 1919
Famille de Dallas (Texas) Date de Fondation : 1921 - éteinte
Famille DeCavalcante (New Jersey) Date de fondation : 1910
Famille de Denver (Colorado) Date de fondation : 1902-1992 (éteinte)
Famille de Tocco-Licavoli-Zerilli ou Detroit Partnership (Detroit, Michigan) Date de fondation : 1908
Famille de Kansas City (Missouri) Date de fondation : 1912
Famille de Los Angeles (Californie) Date de fondation : 1900
Famille de Milwaukee (Wisconsin) Date de fondation : 1918
Famille de La Nouvelle-Orléans ou Famille Marcello Date de fondation : 1865
Famille de Philadelphie (Pennsylvanie) Date de fondation : 1911
Famille de Pittsburgh (Pennsylvanie) Date de fondation : 1910
Famille de Saint-Louis (Missouri) Date de fondation : 1931
Famille de San Francisco (Californie) Date de fondation : 1927-1989 (éteinte ?)
Famille Sciortino (Californie, San José) Date de fondation : 1942-1960 (éteinte)
Famille de Tampa ou Famille Trafficante (Floride) Date de fondation : 1925
Mafia serbe, crime organisé serbe, trafic humain (CO) et (TH) Naša Stvar (traduction de l'italien Cosa nostra) sont des termes généralistes utilisés pour désigner diverses organisations criminelles en Serbie ou dont les membres sont d'origine serbe. Les criminels serbes sont surtout actifs dans l'Union européenne et parfois aux États-Unis d'Amérique.
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- La Structure de la mafia Serbe:
La mafia en Serbie est composée de trois grands groupes qui ont à leur tour un vaste réseau de groupes plus petits. Ces groupes sont les clans Voždovac, Surcin et Zemun, tous basés à Belgrade.
KATYUSHKA A. KITSYNE & ALEXEI G. N. AZIMOV
Activités de la mafia serbe :
La mafia serbe est principalement impliquée dans les contrats d'assassinat, vols de voiture, la contrebande, le trucage de rencontres sportive, le racket et l'extorsion de fonds auprès des commerçants ou des entreprises, l'infiltration de l'économie légale, le trafic d'armes et de drogue.
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Economie de la Mafia Serbe
Aucune information sur l'économie
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Clan de la Mafia Serbe
Aujourd'hui, le gang le plus important, de Serbie, et du Monténégro à la fois, est celui des frères Saric, considéré comme le premier groupe pour le trafic de cocaïne en Europe et actif dans le trafic d'être humain, prostitution et le blanchiment d'argent. Les principaux criminels serbes de Belgrade à l'époque de Slobodan Milošević (apogée de la puissance de la mafia serbe) ont été présentés dans Vidimo se u čitulji (en français : « Rendez-vous à l’avis de décès »). Certains de ceux-là sont :
Zeljko Raznatovic (Arkan), le criminel serbe le plus puissant;
La Mafia russe est une organisation criminelle appelée aussi Bratsva (en cyrillique : Братва) ou « Mafia Rouge ». C'est un terme donné à beaucoup d'organisations criminelles d'origines ethniques différentes et qui sont apparues après la dislocation de l'ex-Union Soviétique. Parmi ces dernières, on trouve des mafieux tchétchènes, géorgiens, ukrainiens, arméniens, juifs ashkenazes, azerbaïdjanais, russes et d'autres issus des diverses Républiques de l'ex-URSS. Au travers de ces différents groupes, on trouve différentes organisations criminelles comme en Russie les branches moscovites Dolgoprudnenskaya, Izmailovskaya et Solntsevskaya.
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- La Structure de la Bratva:
En réalité, en Russie, il a toujours existé un réseau d'organisations illégales qui, à la différence de la mafia sicilienne, n'a pas une structure verticale qui coordonne ses activités. Elles ne sont pas commandées par une seule et même tête. Elles sont divisées en plusieurs groupes plus ou moins puissants sur des bases locales (elles peuvent néanmoins embrasser facilement des provinces entières voire des Républiques).
Pour chaque organisation on trouve au sommet un parrain. Il contrôle un adjoint que l'on appelait anciennement « le brigadier » et qui se nommerait aujourd’hui le « Premier Fidèle » (Первый Верный). Il serait étroitement surveillé et contrôlé afin qu'il ne prenne trop d'importance et qu'il ne représente une menace directe pour le parrain. Il doit être marié (parfois avec une femme ou une proche de la famille du parrain) et ne doit pas succomber aux charmes des entraîneuses. Souvent les mafieux russes gardent leurs familles à l'exterieur du pays, par exemple en France ou aux États-Unis.
Pour intégrer ces organisations, les candidats doivent se soumettre à des rites initiatiques. À l'instar des yakuzas au Japon ou d'autres organisations criminelles étrangères, ils peuvent avoir des tatouages qui permettent de les distinguer et de signifier leur appartenance à un groupe précis.
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Activités de la Bratva :
Trafic de stupéfiants
Interventions illicites dans les adjudications des travaux publics et de construction
Racket et extorsion de fonds auprès des commerçants ou des entreprises
Usure
Contrats d'assassinat
Trafic de carte bancaire.
Vente d'armes
Proxénétisme
Contrefaçon
Vols de voiture
Criminalité en cols blanc
Vol d'œuvres d'art
Trafic d'antiquités
Vols de pierre précieuse
Corruption de fonctionnaires de police
Cybercrime
Pornographie infantile
Trafic d'êtres humains
Infiltration de l'économie légale
Évasion fiscale
Menace sur témoins
Trucage de rencontres sportive
Assassinats
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Economie de la Bratva
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Ethnie présente au sein des familles de la Bratva
La mafia russe comprend également une multitude d'autres nationalités telles que des Kurdes, des Ukrainiens, des Biélorusses, des Arméniens, des Moldaves, des Kazakhs, des Ouzbeks, un grand nombre de Géorgiens, des Daguestanais, des Azéris… De plus, des pays tels que l'Arménie, la Géorgie, l'Ukraine, l'Estonie, la Lituanie, la Biélorussie, la Pologne, le Pakistan et la Moldavie possèdent leurs propres organisations criminelles, ces dernières entretenant des liens étroits avec la mafia russe.
Structuration de l'organisation qui suppose un engagement réciproque de ses membres et un certain nombre de règles internes.
La violence qui est à la fois utilisée pour accéder à des richesses et pour protéger l'organisation par l'intimidation.
La mafia a aussi un rôle social. Les mafieux cherchent à avoir des rôles importants dans des activités de médiation sur le plan politique, social ou économique, en particulier pour la jonction entre la sphère légale et illégale.
Un ancrage territorial. Ainsi tout en ayant des activités internationales, les mafias cherchent à garder des liens sur leurs territoires d'origine.
La coexistence entre les activités légales et illégales entre l'ensemble des ressources de l'organisation. Seule l'Italie, confrontée de longue date aux phénomènes mafieux, a défini le crime d'association mafieuse.
Le lien avec les classes politiques et les institutions, soit à l'échelle régionale, soit à l'échelle nationale. Grâce à cette interpénétration, elle arrive à accéder à certaines ressources, dont des marchés publics. Elle arrive dans certains cas à agir en toute impunité judiciaire parce qu'elle monnaie son soutien à la classe politique à travers l'influence qu'elle exerce sur la société.